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En 1963, le 16 juillet à 0h00 l'école sous le nom de l'EATAT est créée pour une durée de 35 ans . La 1 ère promotion tracera les marques et les traditions .
Les quatre personnalités ci dessous se sont battues pour bâtir cette école . Tous pensaient qu'une armée moderne devait être indépendante , technique et de métier.
P. MESSMER ( 1916-2007) |
L. LE PULOCH (1904 1976) |
P. CONZE (1903-1980) |
G. DE BUZONNIERE (1914-2002) |
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Pierre Messmer est né le 20 mars 1916 à Vincennes, son père était industriel.
Après des études secondaires aux lycées Charlemagne et Louis-le-Grand, Bachelier en 1933, il est breveté de l'Ecole nationale de la France d'Outre-mer (1934-1937), docteur en droit (1938) et diplômé de l'Ecole des langues orientales.
Elève administrateur des colonies, EOR à Saint-Cyr, Pierre Messmer effectue son service militaire de 1937 à 1939 au 12e Régiment de tirailleurs sénégalais (12e RTS).
Au moment de la déclaration de guerre, il est maintenu sous les drapeaux, au 12e RTS, comme sous-lieutenant.
Il effectue un stage d'observateur en avion à Tours et est replié dans le Puy de Dôme, à quelques kilomètres de la base d'Aulnat, lorsque, entendant, le 17 juin 1940, le discours du maréchal Pétain à la radio, il décide de tout faire pour continuer le combat.
Il prend la direction du sud de la France et, au moyen d'une moto puis en auto-stop, arrivent à Marseille, d'où il parvient, grâce à la complicité du commandant de marine marchande Vuillemin, à se faire embarquer comme homme d'équipage à bord d'un cargo italien, le Capo Olmo, qui se prépare à partir en convoi pour l'Afrique du Nord.
Au cours du voyage, le commandant Vuillemin, Pierre Messmer avec quelques camarades embarqués clandestinement mais contre l'avis des officiers du bord, déroutent le Capo Olmo vers Gibraltar après avoir convaincu l'équipage.
Le bâtiment rallie ensuite Liverpool, le 17 juillet 1940, apportant à la France libre, outre une trentaine de volontaires, une précieuse cargaison de matières premières et d'avions Glenn Martin en pièces détachées dont la vente permettra de payer les frais de fonctionnement de la France Libre pendant près de trois mois.
Pierre Messmer s'engage alors dans les Forces françaises libres et est affecté, à sa demande, à la 13ème Demi brigade de la légion étrangère. Chef de section à la 3e compagnie, il participe aux opérations de Dakar et du Gabon entre septembre et novembre 1940.
Il se distingue ensuite lors de la campagne d'Erythrée où, sa section étant déjà fortement éprouvée, il s'empare, dans la nuit du 13 au 14 mars 1941, des pentes du Sud du Grand Willy. De nouveau, le 8 avril, à Massaoua, il enlève à la mitraillette et à la grenade, deux fortins ennemis puissamment armés, capturant trois officiers et 70 marins.
Deux fois cité, il est décoré de la croix de libération par le général de Gaulle au camp de Qastina en Palestine à l'issue de la campagne d'Erythrée, le 26 mai 1941.
En septembre 1941, Pierre Messmer est promu capitaine.
Au sein de la 1ère Brigade française libre commandée par le général KOENIG, la 13e DBLE participe ensuite à la campagne de Libye et à la défense de Bir-Hakeim. Au cours du siège de Bir-Hakeim, Pierre Messmer qui commande une compagnie du 3e Bataillon de Légion, relève dans des conditions difficiles et au contact de l'ennemi, une autre compagnie particulièrement éprouvée.
Au cours de la bataille d'El Alamein, dans la nuit du 23 au 24 octobre 1942, il entraîne sa compagnie à l'assaut de la position solidement défendue de Nag-rala, infligeant de lourdes pertes à l'ennemi.
En juillet 1943, après la campagne de Tunisie, Pierre Messmer est envoyé en mission aux Antilles où règne une agitation militaire et civile importante.
De retour en Angleterre en octobre 1943, le capitaine Messmer suit un stage parachutiste dans le but d'être envoyé en France mais finalement, en janvier 1944, il est affecté, à Londres, à l'Etat-major du général Koenig, nommé commandant en chef des Forces françaises en Angleterre et des Forces françaises de l'Intérieur.
Le capitaine Messmer débarque en août 1944 en Normandie ; il dirige vers PARIS le convoi de l'Etat-major et entre dans la capitale, dont Koenig a été nommé gouverneur militaire, le 25 août en même temps que la 2e DB.
En janvier 1945, promu commandant, il est envoyé à Calcutta pour y créer une Mission militaire de liaison administrative en qualité de commissaire de la République par intérim.
Parachuté le 25 août 1945 au Tonkin pour y créer une nouvelle mission, il est fait prisonnier par le Viet-Minh. Après deux mois de captivité, il s'évade dans des conditions particulièrement difficiles et rejoint les forces françaises.
Secrétaire général du comité interministériel de l'Indochine en 1946, il est ensuite directeur de cabinet du haut-commissaire en Indochine.
Il redevient ensuite administrateur en chef de la France d'Outre-mer en 1950, puis gouverneur de Mauritanie (1952) et de Côte d'Ivoire (1954-1956).
Haut-commissaire de la République au Cameroun en 1956-1958, puis Haut-commissaire et gouverneur général en AEF puis en AOF en 1958 et 1959, Pierre Messmer est ministre des Armées de 1960 à 1969, ministre d'Etat chargé des DOM-TOM (1971-1972) et Premier ministre de juillet 1972 au mois de mai 1974.
Pierre Messmer est également député UDR puis RPR de Moselle (1968-1988), conseiller régional (1968-1992) et président du Conseil régional de Lorraine, conseiller général de Moselle (mars 1970-mars 1982) et maire de Sarrebourg pendant 18 ans (1971-1989).
Il préside le groupe RPR à l'Assemblée nationale de 1986 à 1988.
Pierre Messmer est par ailleurs membre de l'Académie des sciences d'Outre-mer depuis 1976 et membre, depuis 1988, de l'Académie des sciences morales et politiques avant d'en devenir le secrétaire perpétuel (1995-1998). Il est également Chancelier de l'Institut de France (1998-2005) puis chancelier honoraire.
Par ailleurs président de l'Institut Charles de Gaulle (1992-1995) puis de la Fondation Charles de Gaulle (1995-1998), Pierre Messmer est élu, le 25 mars 1999, à l'Académie française .
En octobre 2001, Pierre Messmer succède au général d'armée Jean Simon à la présidence de la Fondation de la France libre.
Par décret du Président de la République du 6 juin 2006, Pierre Messmer est nommé Chancelier de l'ordre national de la libèration en remplacement du général d'armée Alain de Boissieu décédé.
Pierre Messmer est décédé le 29 août 2007 à l'Hôpital du Val-de-Grâce à Paris. Il est inhumé à Saint-Gildas de Rhuys dans le Morbihan.
• Grand Croix de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 23 juin 1941
• Croix de Guerre 39/45 (6 citations)
• Médaille de la Résistance avec rosette
• Médaille des Evadés
• Médaille Coloniale avec agrafes "AFL", "Erythrée" - "Lybie" - "Bir-Hakeim", "Tunisie 42-43", "Extrême-Orient"
• Médaille Commémorative 39/45
• Officier de l'American Legion
• Commandeur du Nichan Iftikhar (Tunisie)
• Commandeur de l'Ordre Royal du Cambodge
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Louis LE PULOCH , Chef d'état-major de l'armée de terre
Né le 3 avril 1904 à Nantes, Louis Le Puloch fait ses études au lycée Carnot à Tunis puis au lycée Georges-Clemenceau à Nantes avant d’intégrer l’École spéciale militaire de Saint-Cyr.
En 1924, il est nommé sous-lieutenant d'infanterie coloniale et est d'abord affecté dans des unités de tirailleurs tonkinois. Il devient capitaine en 1932 puis entre, en 1933, à l'École supérieure de guerre. En 1935, il repart en Indochine jusqu'en 1939. En mai 1940, il est chef de bataillon au 1er régiment d'infanterie coloniale et participe à la campagne de France. En octobre 1941, il est affecté au régiment de tirailleurs sénégalais au Niger puis en avril 1943, il est nommé commandant du régiment d'infanterie coloniale du Maroc.
Après la guerre, il devient colonel (1945) et dirige la section coloniale à l'état-major de la Défense nationale. De 1946 à 1949, il est chef d'état-major particulier du haut-commissaire de France en Indochine puis commandant du Sud Annam et des Hauts-Plateaux. En 1950, il est commandant de la 1ère brigade d'Afrique occidentale française et commandant militaire du Sénégal-Mauritanie. En 1953, devenu général de brigade, il est également auditeur à l'Institut des hautes études de défense nationale. En 1954, il est le directeur du groupe d'études tactique institué à Fontainebleau par le commandant en chef des forces alliées Centre-Europe et, deux ans plus tard, il prend le commandement la 12e division d'infanterie en Oranie (1956). L’année suivante, il est nommé général de division, commandant supérieur des forces armées dans la zone Afrique équatoriale française-Cameroun (1957). En 1959, il devient général de corps d'armée puis, en juin 1960, général d'armée, il succède au général Demetz comme chef d'état-major de l'armée de terre jusqu'en 1965. En mars 1965, il est remplacé par le général Cantarel. Admis dans la 2e section (cadre de réserve), il devient président de la Société de développement régional du Sud-Est.
Il décède le 21 septembre 1976.
Pierre CONZE, gouverneur militaire de LYON
Le général d'armée Pierre CONZE , Grand officier de la Légion d'honneur et titulaire de nombreuses décorations françaises et étrangères, est né à BILLOM (Puy de Dôme ) le 1 février 1903 .Polytechnicien de la promotion 1921, artilleur , il est affecté à l'état-major de l'armée et commande une batterie d'artillerie de montagne.
En 1940, il est affecté comme liaison avec l'amirauté .Dans l'armée de l'armistice , il commanda à TOULOUSE le 91 ème groupe du 404 ème Régiment de DCA , avec les cadres duquel il organisa en 1942 un groupement de résistance (ORA) et le réseau de franchissement des Pyrénées ''Bretagne Gascogne '. Au début de 1944, il est chef d'état-major de l'organisation de la résistance de l'armée. A la libération, il dirige l'état-major du général de Larminat au détachement d'armée de l'ouest. Après avoir commandé un régiment de D.C.A. en Allemagne, puis les forces terrestres anti-aériennes de la défense territoriale .
A la libération, il dirige l'état-major du général de Larminat au détachement d'armée de l'ouest. Après avoir commandé un régiment de D.C.A. en Allemagne, puis les forces terrestres anti-aériennes de la défense territoriale , il dirige l'artillerie anti-aérienne de l'armée française en Europe et en Afrique du Nord.
En 1953, général de brigade , il devient major général de l'armée de terre jusqu'en 1957, ou, recevant sa troisième étoile , il est placé à la tête de la 13 ème division d'infanterie et de la zone Sud-Oranaise . Au moment du 13 mai, le général CONZE ne cache pas son désaccord avec certaines positions prises à ALGER. Il regagne la métropole et en août 1958 , est nommé inspecteur de l'artillerie . Il est promu général de corps d'armée le 1 er septembre 1959.
En janvier 1961 , il est nommé gouverneur militaire de la VIII région militaire de LYON jusqu'en février 1964.
Il décède le 27 février 1980 au PUY (Haute Loire) à 77 ans .
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Né le 23 septembre 1914 à Bourges
Général de brigade
Entrée en service le 15/10/1937
Il prend le commandement de l'école (EATAT) le 16 juillet 1963 à 0h00.
Il reçoit le drapeau de notre école par le ministre des Armées Pierre MESSMER le 26février1965.L'école devient EETAT.
Le colonel DE BUZONNIERE a été un avangardiste dans l'exercice de son commandement:
- Création d'un journal interne école et bulletin de liaison avec les anciens
- Il créé le lien de ralliement des issoiriens dans les corps de troupe:
''Par tous les saints, vive les techniciens''
- Il imagine une suite à la sortie de l'école et créé les bases d'une amicale (unique dans les armées pour les personnels d'active).
- Il est à l'origine de l'esprit issoirien.
Il décède à Marseille le 27 mars 2002
Sa carrière :
- Campagne de France et d'Allemagne
- Débarquement en Méditerranée le 16 août 1944 avec De Lattre de Tassigny
- Instructeur à l'école des blindés de SAUMUR
- Campagne d'Indochine
- Chef du bureau interdépartemental de la jeunesse
- Cdt du 5 Régiment des Hussards en FFA
- Désigné par le ministre de la défense pour gérer l'école militaire
Décorations:
- Décembre 1960 Officier de la légion d'honneur
- Croix de guerre 1939-45
- Croix de la valeur militaire
- Médaille coloniale
- Médaille commémorative EO
Citations :
- Algerie 43-44
- Indochine 49-52
- Algérie 1957-61
EN ATTENTE : Lettre 20 ans après de De BUZONNIERE
LES DECRETS des APPELLATIONS SUCCESIVES :
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