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1 août 2015 6 01 /08 /août /2015 12:40

 

PAROLE D'ANCIEN  LA GUERRE DU GOLFE  ORIGINE DE LA SONNERIE AUX MORTS
LE DRAPEAU  POEMES DE LA  21 TULLE   A CEUX QUI MEURENT ENCORE

 

                          Au début de nos recherches  , voila ce qu'un camarde nous a écrit :

 

Souvenirs 8° promo.

 

Chaque année à pareille époque je suis occupé par la taille de mes oliviers. Ca me prend 1 mois à peu près. Puis un mois encore en novembre décembre pour la cueillette.

Mais en ce moment autre chose me préoccupe. Il y a une réunion pour les 40 ans de la 8° promo d’Issoire. Depuis peu certains nous ont contactés. Il y a beaucoup de contact par mail. Plus ou moins intéressants. Ce qui m’a le plus amusé, ce sont les montages photos où l’on voit untel à 16, 30, 56 ans. Incroyable comme nous avons changé !

J’ai peu de souvenirs de cette époque. Ca commence à me revenir un peu, à lire les mails, voir les photos, relire ces noms.

Je ne suis jamais retourné à Issoire. Ni pour les fêtes de l’école ni en d’autres occasion où, au hasard de mes voyages je devais y passer. J’ai chaque fois fait le détour. De quoi avais-je peur ? De quel fantôme ? Si j’ai peu de souvenirs, je me souviens à mon départ, soulagé, m’être dit que je n’y reviendrais plus.

Fils d’une veuve de militaire avec 5 enfants et peu de moyen, j'avais passé cette année là plusieurs concours pour partir et soulager ma famille, fortement encouragé par ma mère. J’en avais réussi 2, les PTT, je crois, et ISSOIRE. J’ai choisi ISSOIRE, pourquoi ? L’image du père ?

Je suis donc arrivé un jour de septembre (lequel ?) 1970 avec ma mère à l’EETAT. On m’a conduit dans ma compagnie, dans ma chambre. 15 lits doubles superposés. Là j’y rencontrai mon voisin de lit, Phillippe, un breton taciturne qui deviendra mon meilleur ami. Je ne l’ai pus revu depuis mon départ, mais aujourd’hui encore je lui confirais ce que j’ai de plus précieux sans problème. Peu à peu des gars du même âge son arrivé. Des gradés nous ont pris en main dirigé expliqué. J’ai été pris en main par un 2° année, Blaise, qui était comme moi du midi. Grande gueule avec une tête de bagarreur (ce qu’il était), mais brave comme tout. Le soir on s’est fait bizuté, mais c’était largement supportable, bon enfant et gentil. A la suite du cirage de leurs chaussures, mesures de la chambre dans tous les sens avec une allumette et autre petites vexations, etc, nous reconnaissions leur ancienneté et leur ascendant, ce que nous fîmes sans peine, perdus comme nous l’étions. J’étais soulagé car je craignais le pire. Ca a été moins sympa pour d’autres d’après certains. Ces 2° année nous aidèrent pendant 2 ans sans se poser de questions autan qu’ils le purent.

Les premiers jours nous passâmes des tests pour être dirigés vers nos spécialités, électronique ou mécanique. Je fus donc un BIP, pas une BIELLE. Nous venions de mettre le doigt dans une vie qui allait durer 3 ans. Vie de caserne, c'est-à-dire d’enfermement. Adieu crise d’adolescence, non ici ça ne se faisait pas ! Nous avions 3 mois, jusqu'à Noël pour nous décider si nous restions (contrat de 7 ans) ou si nous partions. Les premiers mois furent d’autant plus difficiles que les chefs de section de nous menait la vie dure pour faire partir les emmerdeurs et être ensuite tranquilles. Il en partait tous les jours. Certes ce n’était pas la colonie de vacance mais, pour moi, c’était plus tranquille qu’a la maison. Alors j’ai signé. Lorsque je suis rentré à Noël chez moi (avec Blaise en rupture familiale) ma mère ne voulait plus que j’y retourne. Mais bon j’avais fait le pas. La plupart des gamins qui était à ISSOIRE était comme Blaise et moi en rupture familiale ou appartenant à des familles modestes essayant de caser leur progéniture en période de raréfaction du travail. C’est qu’en cette époque de « cheveux longs et de Peace and Love » il n’était pas très bien vu de s’engager et d’avoir les cheveux courts. Les bagarres systématiques dans les bals des samedis soir nous le rappellerons bien souvent.

L’EETAT était un vaste quartier de béton et de goudron. Le temps gris et triste. Humide et froid. Où des sections de gamins marchaient au pas en chantant. Ah, ces chants qui me glaçaient le sang à mon arrivée !!! « J’ai vu mourir un pauvre gosse, etc » Pas folichons tout ça ! Pour le moral dans les chaussettes, impec ! Enfermés la plupart du temps. Quand on voulait sortir et que l’on se présentait au poste de police tenu par les 3° années : « Tu as des lacets dans ta poche ?  Va en chercher. T’as un couteau ? Va en chercher un, etc». Quels cons ! Je préférais ne pas sortir. Je m’en souviendrais quand je serais en 3 ° année et éviterais ces conneries. Ne pas reproduire les conneries que l’on subit, 1° règle pour essayer de mourir moins bête. Et sortir pour quoi faire ? S’acheter une petite gourmandise avec le peu que nous avions (j’envoyais tout ce que je touchais à ma mère), aller voir un film de cul au ciné. Et rentrer émoustillé mais … Ou alors la rue du « petit cheval blanc » à Clermont. Ah la grande misère sexuelle des grands internats !!! Le plus facile pour faire le mur c’était de le faire derrière le poste de police. Aller se changer à l’Escargot d’or. Ne pas se faire piquer en civil.

La monotonie des jours qui se suivent pareils à eux même. Lever (quelle heure ?) au son de la musique de la bande magnétique du poste resté branché, s’habiller dans les vaps, aller au self dans le froid le long des bâtiments, prendre son petit dej et le renverser un jour sur deux. Corvée de chiottes, de chambre, de couloir, d’escalier, d’abords (et de quoi encore ?). Revue de corvée. Rassemblement. Appel. Départ pour les acticités au pas et en chantant. Cours, interro ou autre. Fumer les clops qu’on nous donnait (Je ne fumais pas avant), attendre. Apprendre, retenir. Réfectoire, re corvée, re rassemblement, re départ au pas et en rechantant. Refumer. Etc …. Et le soir, retour aux études et au nettoyage du bâtiment S1. Moi ça ne m’a pas surpris. J’aidais ma mère, femme de ménage aux écoles, depuis l’âge de 11 ans et j’allais, le soir et le WE, nettoyer ma classe et mon école en général. Je me souviens de cet hiver 70, moins 32° au thermomètre. Les corvées de nettoyage des voies de circulation dans le quartier. Pour une fois on ne marchait pas au pas. Ca ne nous empêchait pas d’aller faire nos petites manœuvres dans la campagne. Et de temps en temps, altercation entre les MECA et les BIPS. Face à face, 2 compagnies, ça reprochait çi ou ça, la prochaine fois, si ça continue vous allait voir. C’était toujours le même, un méca petit, plus large que haut qui vitupérait. Toujours pareil. Mais ça nous changeait un peu. Alors on allait voir ce qui se passait, être solidaire, savoir le pourquoi du comment, faire les gros yeux, serrer les poings, passer en 1° ligne montrer qu’on était pas une lopette, et que si .. et bien …

Un univers impitoyable. Que nous restait-il ? Les copains !!! Avec qui on a vécu ces mauvais moments, qui nous on aidés, avec qui on a partagé tant et tant de choses. Philippe à toujours été là quand j’en ai eu besoin. J’espère qu’il peut dire la même chose. Mais les autres aussi ont été là. Heureusement. On apprend beaucoup, si ce n’est tout, des autres. Le bon comme le mauvais. A chacun de faire son choix. Dans les sections, les même gamins, la tronche qui comprend tout et n’a pas besoin de réviser. Le rigolo qui amuse son monde et qui amène la bonne humeur par ses bons mots. La tête de turc qui fait chier et à qui on ne passe rien. Etc…

La 3° année fut différente. On était les anciens, on connaissait la musique, on était plus considéré. On gagnait plus et on avait plus de moyens de locomotion. Les copines à Clermont. Les petites de l’école d’infirmière. Ca sentait bon la fin.

J’ai revu très peu d’anciens d’ISSOIRE. Toujours avec plaisir. Les noms, les têtes, j’ai du mal à m’en souvenir. Qu’est ce que j’attends de ce rassemblement ? De revoir les copains, oui sans doute. Mais plus surement de retrouver la mémoire sur ce que j’ai voulu sciemment oublier. Ne plus être amnésique de cette époque, de cette partie de ma vie. Autre chose qu’une grande soulerie d’anciens combattants. J’ai quitté l’armée après 15 ans, ça fait 25 ans. C’est quelque chose qui m’est étranger aujourd’hui.

Qui étais-je ? Qui étaient ces gamins ? Pourquoi étaient-ils là ? Comment ont-ils vécus cette époque ? L’ont-ils vécu comme moi ? Certains comme Philippe avaient déjà un caractère affirmé. Moi pas. C’est la que je me suis formé, que je me suis trouvé. C’est là que j’ai posé les bases de ce que je pense être. J’ai eu des exemples, parmi les cadres, mes encore plus parmi mes compagnons (d’infortune ?). Moi je n’étais qu’un gamin perdu qui a appris un peu là ce qu’était la vie et qui a commencé à bâtir la sienne. Sans le savoir.

Aujourd’hui, sur mes oliviers, je repense avec émotion à ce jeune garçon qui a vécu cette expérience. L’avez-vous connu ? Vous en rappelez vous ? Nous en parlerons peut être au rassemblement de la 8.

 

Amitiés.

Un de la 8

                                                                                   

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LA GUERRE DU GOLFE, C'ETAIT IL Y A 20 ANS. 

 

                             Cliquez sur l'image               

   Ce document de 25 pages retrace la vie d'une unité combattante pendant toute la guerre du golfe en 1991 . Ceux qui ont vécu cette mission s'y retrouveront dans ce climat de guerre que l'on attend et qui ne vient jamais. Toute la tension qui en découle est expliquée . On y trouve des photos de ce que fut la vie de nos camarades d'Issoire et d'autre armes.

 

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   ORIGINE DE LA SONNERIE AUX MORTS

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DANS CETTE VIDEO NOS 2 ISSOIRIENS MORTS EN OPERATION

         ( Adjt ENAUX   et A/C FAUQUEMBERGUE )

 

 

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                                                 LE DRAPEAU DE L'E.E.T.A.T. 

 

      Le drapeau de l'école a été remis le 26 février 1965 par le ministre des armées Pierre MESSMER 

      au Colonel de BUZONNIERE. Ce drapeau  est actuellement conservé au musée des AET à AUTUN

      dont le conservateur adjoint est DEGRANDCOURT Pascal (6 ème promotion).

 

 remise-drapeau-EETAT-au-mus-e-des-AET.jpg

 drapeau-EETAT2-copie-1.jpg

 

                                                              

N'hésitez pas à faire de même et envoyez nous vos souvenirs, anecdotes à   rdz@laposte.net 

 

                                                                   

http://www.eetat8.fr/2015/03/poemes-de-la-21.html

 

ecrit par rdz 8 ème PROMOTION d'ISSOIRE

8 éme promotion A/C PHILIPPE

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